nicolas morin

                       En verre soufflé, chaque forme, chaque motif, chaque type de décor, chaque combinaison de couleurs corresponds à un tour de main, à un processus de fabrication particulier.

 

 

                      N'ayant pas suivi de formation traditionnelle pour le soufflage du verre,

j'ai pu explorer très librement les immenses possibilités offertes par le matériau.

J'ai imaginé et mis au point à ma façon des procédés plutôt que reproduire ce que j'aurai appris chez un maitre verrier…

Depuis le début des années 80, j'ai entre autres travaillé sur :

Les réactions chimiques et colorées entre différents verres dont les couleurs sont instables et des feuilles métalliques en atmosphère réductrice.

Des procédés pour pouvoir imprimer des motifs sur la surface du verre ou dans l'épaisseur;

Les possibilités offertes en enroulant une plaque de verre ramollie autour de la bulle de verre au bout de la canne;

Plusieurs processus personnels autour de la technique "Graal" : le verre est travaillé alternativement à chaud (soufflage) et à froid (taille, gravure ou émail);

La combinaison du travail de "pâte de verre" et du verre soufflé

 

 

 

En 1970, mon père Claude Morin créait l’un des tous premiers ateliers de verre soufflé à l’échelle individuelle d’Europe.

Il a faire construire spécialement tout l'équipement à cette échelle.

La première crise du pétrole en 1974 l'a incité à repenser la conception des fours pour une meilleure efficacité énergétique.

Cinq fours de fusion différents ont été construits de 1976 à 1988, en travaillant sur les formes les matériaux, les brûleurs, le recyclage des fumées, pour améliorer les performances. A partir de 1982, j'ai participé à la conception et à la construction de ces nouveaux fours, apportant ce que j'avais pu apprendre lors de mes études d'architecture. Nous avons aussi travaillé en collaboration avec Durk Valkema, actuellement spécialiste européen reconnu de la construction de fours "studio glass".

Certains de ces fours ont été édités ou ont été construits dans plusieurs ateliers de verriers en France et en Allemagne.

 

L'absence de formation traditionnelle (mon père était autodidacte) nous a donné une grande liberté pour adapter au mieux notre façon de travailler et améliorer notre équipement sans aucun a priori.

Claude a notamment mis au point un banc de travail où le verrier est debout face à la pièce qu'il travaille.

Nous avons installé toutes sortes de systèmes pour se protéger de la chaleur des fours, pour refroidir ou nettoyer les cannes, pour ouvrir et fermer les portes des fours …

Enfin j'ai organisé l'atelier pour pouvoir travailler sans l'aide d'un assistant pour le soufflage des pièces courantes ce qui est quasiment inconcevable dans la tradition.